L'HISTOIRE DU BASENJI
Laissez-moi vous introduire le Basenji. C'est une race
canine originaire d’Afrique centrale, plus précisément du Congo. Il tire son
nom d'un mot péjoratif bantou signifiant « indigène », « sauvage »
ou « primitif ». Le Basenji, communément appelé "le chien qui
n'aboie pas", est l’une des plus vieilles races qui apparaissaient sur des
gravures égyptiennes datant de 3600 B.C. À partir de ces gravures, on peut deviner que le
Basenji provient de la région du Nil, plus précisément sa partie supérieure.
Les Basenjis étaient offerts en hommage aux pharaons
et aux prêtres ainsi qu'aux gens nobles de l'ancienne Égypte, accompagnés de
pierres précieuses et d’objets d'art fabriqués par les gens du pays.
La photo d'une gravure dans le journal archéologique
Égyptien montre un radeau avec deux beaux Basenjis rouge et blanc qui se
tiennent sur le pont. Ils ont des colliers en or incrustés de joyaux et des
pierres précieuses sur leurs laisses en or, tenues par les autochtones couverts
de peaux d'animaux et de plumes d'oiseaux brillamment colorées. Ces chiens étaient
clairement tenus en haute estime. Ils faisaient partie des cérémonies
religieuses et autres événements importants et ils étaient même embaumés puis
enterrés dans la tombe familiale.
Avec le déclin de la civilisation égyptienne, le
Basenji se retrouva dans l’ombre. Cependant, il fut préservé en Afrique
centrale où il était reconnu pour son intelligence, son courage, sa vitesse,
son nez affilé et ses habiletés pour la chasse. En raison de son habitude à
chasser silencieusement, il portait une cloche autour de son cou pour que le
chasseur puisse le récupérer. On l'utilisait surtout pour capturer des gibiers
dans les filets ou pour chasser une proie blessée.
En 1895, le Basenji fut redécouvert en Afrique par des
explorateurs britanniques et ceux-ci en emportèrent deux en Angleterre pour les
présenter à l'exposition canine de Cruft comme des chiens des bois d'Afrique.
Malheureusement, les deux moururent très tôt de la maladie du Carré
(« distemper »). Plusieurs autres tentatives furent réalisées pour assurer
l’importation de la race, mais cela se terminait toujours par un désastre.
Finalement, en 1936, Madame O. Burn importa avec succès les fameux Bongo et Bokoto
of Blean.
Ces deux chiots furent exposés pour présenter la race
à Cruft en 1937, et ceci causa un tel émoi qu'une police spéciale a dû
intervenir pour gérer la foule. La race fut ainsi introduite en Grande-Bretagne
pour y rester.
La race fut officiellement reconnue par le club canin
d'Angleterre en 1941. M. et Mme Burn donnèrent le nom à la race dans le langage
des tribus, le Basenji signifiant « bush thing » ou « wild
thing ».
Le Basenji fut importé au Canada et aux États-Unis au
début des années 40 où il a été reconnu comme race officielle par les deux
clubs canins Canadien et Américain. Le Dr. Richmond du chenil de Wyndrush à
Toronto en Ontario se rendit en compétition avec son chien « Kwillo of the
Congo » durant les années 1940-1941, où il sera déclaré le premier champion
Basenji du monde.